Les pucerons menacent vos cultures de tomates ! La tomate est sujette à plusieurs maladies et certaines sont causées par la présence de parasites comme le puceron. Pour les éliminer, plusieurs méthodes existent, notamment naturelles afin de pouvoir déguster des légumes bio de votre jardin.. Découvrez nos conseils pour les éliminer..

Un légume fruit fragile ?

La tomate est la reine du potager, hormis l’invasion de pucerons, elle est susceptible de contracter plusieurs maladies. Celles-ci non traitées à temps peuvent avoir raison de votre récolte.

Les différentes maladies

La culture de la tomate peut s’avérer délicate, notamment en cas d’été pluvieux. Il existe plusieurs maladies dont les principales sont le mildiou et l’oïdium.
Le mildiou doit son apparition à un champignon, et à un temps humide qui lui est propice. Les feuilles et les tiges deviennent brunes et cela peut conduire à la perte totale de vos tomates.
Quant à l’oïdium, c’est une maladie bien connue des jardiniers. Les feuilles et les tiges sont recouvertes d’une poudre blanche due à un champignon.
Le miellat des pucerons est également à l’origine de la fumagine, autre champignon, qui laisse un dépôt noir.
Au début du printemps, la bouillie bordelaise est appliquée en traitement préventif.

La bouillie bordelaise est-elle adaptée à une invasion de pucerons ?

La bouillie bordelaise est composée de sulfate de cuivre et de chaux. C’est un fongicide. Autrement dit, elle traite toutes les maladies issues de champignons (maladies cryptogamiques). Parmi les champignons, la fumagine provoquée par le miellat du puceron.
Même si la bouillie bordelaise est acceptée en agriculture biologique, il faut l’utiliser avec parcimonie. En effet, elle est composée de cuivre et celui-ci est néfaste pour votre sol.

Il existe des alternatives naturelles comme un mélange de bicarbonate de soude, du savon noir et de l’eau.

Qu’en est-il de la tomate cerise ?

La culture de la tomate cerise est plus facile que celle de la variété standard. Elle permet une première approche de ce légume-fruit. Bien qu’elle soit plus résistante, elle n’est pas à l’abri des pucerons. Des solutions existent pour les repousser comme les coccinelles ou une pulvérisation de purin d’ortie.

Quels dégâts provoquent les pucerons ?

Dès l’apparition de pucerons sur vos pieds de tomates, il est important de les traiter. Ce sont des insectes ravageurs qui piquent la plante et se nourrissent de la sève par succion. Par conséquent, ces piqûres sont toxiques à cause de la salive. De plus, ils ponctionnent les nutriments nécessaires à la croissance des plants de tomates, d’où l’apparition de chlorose.

La chlorose n’est pas une maladie à proprement dit, mais à la suite d’une carence les feuilles jaunissent. Ce qui provoque le virus de la chlorose de la tomate. La toxicité de la salive a pour conséquence un ralentissement de la croissance des jeunes pousses, voire de la plante.

Après s’être nourris de la sève, les pucerons excrètent un liquide collant et épais appelé le miellat. Celui-ci entraîne le développement de champignons comme la fumagine qui ralentit la photosynthèse et souille les fruits.
Les pucerons prolifèrent rapidement, notamment à cause de leur reproduction complexe. Plusieurs colonies peuvent se succéder sur un plant de tomate ainsi que plusieurs espèces. De plus, les pucerons peuvent avoir plusieurs plantes hôtes.

Les pieds de tomates sont-ils envahis par le puceron rouge ?

Plusieurs espèces constituent des colonies en envahissant vos pieds de tomates. Parmi les espèces les plus rencontrées :

  • Le puceron du cotonnier (Aphis gossypii)
  • Le puceron strié de la digitale et de la pomme de terre (Aulacorthum solani)
  • Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae)
  • Le puceron vert et rose de la pomme de terre (Macrosiphum euphorbiae)

Ces pucerons sont verts et se tournent vers la tomate en plante secondaire. Parmi les espèces raffolant de ces légumes, vous trouvez également des pucerons rouges, plus rares. Ces derniers peuvent être confondus avec l’araignée rouge. Pour les deux cas, une solution à base de savon noir les supprimera.

Comment traiter les pieds de tomates ?

Pour lutter contre les pucerons, vous avez le choix entre plusieurs solutions. Si vous optez pour une culture biologique, le choix de l’insecticide sera déterminant.

Un insecticide au pyrèthre végétal

Une alternative aux pesticides chimiques, néfastes pour l’environnement, est un produit végétal comme le pyrèthre.
Le pyrèthre est une plante ressemblant à la marguerite et a un effet répulsif contre les pucerons. S’il est efficace, il faut, cependant, le manipuler avec précaution. De plus, ce produit a certaines limites.
Il est performant, cependant il ne fait pas la distinction entre les pucerons et les auxiliaires. Il doit être pulvérisé en fin de journée car il se dégrade à la lumière. Avant de l’utiliser, il est recommandé de se protéger.

Les traitements bio pour des tomates bio

Pour que vos tomates soient bio, elles doivent avoir été semées et entretenues en respectant les règles de la culture biologique. À cette fin des traitements naturels sont conseillés. Parmi les méthodes utilisées :

  • Aménager et semer en prenant en compte les auxiliaires amateurs de pucerons comme les insectes, les parasitoïdes, les oiseaux
  • Planter des plantes répulsives à côté de vos plants de tomates ou aux abords du potager pour repousser ces indésirables
  • En utilisant les plantes répulsives comme l’ortie, la rhubarbe, réaliser des purins ou décoctions à pulvériser sur les plants infestés
  • Utiliser un mélange savonneux pour supprimer les parasites et enlever les traces de miellat et de fumagine

Le vinaigre, un insecticide naturel

Le vinaigre blanc est un produit biodégradable et un anti-puceron. Son acidité permet de les tuer. En mélangeant une dose de ce liquide à dix doses d’eau, vous les éliminerez tout en respectant vos plants de tomates. De plus, vous ferez fuir les fourmis éleveuses de pucerons.

Quel savon choisir pour les enlever ?

L’eau savonneuse est également un moyen de supprimer les pucerons des légumes. Deux savons sont utilisés dans les préparations : le savon noir et celui de Marseille.

Le savon noir

Le savon noir est l’ami des jardiniers qui adoptent une culture biologique. Pour une utilisation optimale, il est préférable de le choisir liquide et bio. Obtenu à partir d’un mélange entre de la potasse et de l’huile (olive ou lin), il asphyxie les nuisibles. Il vous permet également d’enlever les traces de miellat et de fumagine sur les plants. C’est également un agent mouillant dans la préparation de la bouillie bordelaise.

Pour réaliser une solution, il est recommandé de diluer 3 à 4 cuillères à soupe de la forme liquide dans 1 l d’eau tiède. En effet, ce produit est dilué à 5 %. La pulvérisation se fera le soir. Elle sera à réitérer quelques jours après, si tous les parasites n’ont pas été supprimés. Entre temps, vous pouvez procéder à un premier nettoyage.

Il est également possible d’associer le savon noir au bicarbonate de soude. Ce dernier n’extermine pas les champignons mais stoppe leur prolifération.

Le savon de Marseille

Si vous n’avez pas de savon noir, le savon de Marseille est une alternative. Il est réalisé avec de la soude et non de la potasse, ce qui lui donne son aspect dur. Vous le trouvez également sous forme de paillettes, ce qui est plus facile pour le diluer. Comme pour le savon noir, il est à dissoudre dans de l’eau tiède. Prévoyez uniquement la quantité dont vous avez besoin.

Le liquide vaisselle permet également de réaliser une eau savonneuse. Choisissez-le de préférence bio car utilisé trop souvent le produit peut être néfaste pour le sol.

Les méthodes préventives

Pour éviter que les pucerons envahissent vos légumes fruits, des méthodes préventives existent :

  • Inspectez régulièrement vos plants de tomates. Dès l’apparition des premiers insectes, ôtez-les, avec les mains ou de l’eau, pour éviter que les colonies se forment.
  • Les tomates ont besoin d’engrais pour pousser. Si vous utilisez de l’engrais à base d’azote, limitez l’apport car une croissance trop rapide attire les insectes. Une autre solution est d’opter pour un produit organique.
  • Les capucines sont des fleurs que les pucerons adorent et leur odeur les attire. N’hésitez pas à semer des capucines autour de vos plants de tomates pour détourner leur attention. Une fois qu’ils seront regroupés sur les fleurs, il vous suffira de couper les pieds.
  • Désherbez régulièrement autour de vos plants de tomates
  • Espacez les plants, les pucerons aptères auront plus de difficultés à évoluer de plante en plante.
  • Les tomates ont besoin d’eau, cependant contrôlez l’arrosage car l’humidité favorise le développement de maladies et de champignons.
  • Semez des plantes mellifères, installez des hôtels à insectes pour favoriser la présence d’auxiliaires comme les coccinelles, les syrphes, …

Vous disposez de plusieurs solutions pour enlever les pucerons de vos belles tomates rouges. Les pieds et les fruits sont fragiles et le moindre changement peut compromettre vos cultures. Il est important de les traiter dès l’apparition des premiers insectes, d’autant plus que le développement est fulgurant. Cela, notamment, à cause de la diversité des espèces et de leur cycle de vie complexe.