Pour réaliser des économies d’eau grâce à un arrosage “raisonné” ou bien pour arroser même en cas d’absence, l’arrosage automatique est une bénédiction pour le jardinier ! Très adaptable et varié, il y a un système pour chaque jardin, pour la plupart facile à mettre en place hormis l’arrosage enterré qui demande une étude poussée avant l’installation.

Il existe 4 types d’arrosage automatique avec programmateur :

  • l’arrosage par aspersion,
  • la micro-aspersion,
  • la micro-irrigation,
  • l’arrosage enterré, plus technique.

Au préalable, il est nécessaire de connaître votre débit d’eau et la pression disponible.

Le programmateur

Celui-ci peut être réglé selon la périodicité choisie : tous les jours à 21h par exemple, ainsi que selon une durée déterminée. Certains programmateurs fonctionnent avec des piles, voire grâce l’énergie solaire, ils peuvent donc facilement être installés partout. Très adaptables, ils peuvent tout aussi bien gérer une petite installation avec 1 ou 2 voies qu’un vaste réseau de tuyaux grâce aux multi-voies.
Généralement ils s’installent au nez du robinet, mais ils peuvent également être déportés et fixés sur un mur.
Selon le mode d’arrosage choisi, l’installation sera faite à pression normale ou à basse pression.
Les meilleures heures sont les heures de nuit, qui évitent l’évaporation.
Très utile au quotidien, le programmateur est idéal en cas d’absence prolongée. Par contre il est adéquat et économe de le coupler à un pluviomètre ou à une sonde d’humidité, qui ajusteront les arrosages en fonction des précipitations ou du taux d’humidité du sol.

Les tuyaux d’arrosage

On utilise les tuyaux à plus gros diamètre en tant que tuyaux principaux, auxquels il est possible, via des raccords, de brancher des tuyaux plus fins. C’est bien sûr le tuyau principal qui est raccordé à l’arrivée d’eau, après le programmateur.

L’arrosage par aspersion

Cet arrosage basique par jet d’eau est efficace pour de grandes surfaces comme les pelouses, mais il est peu économe en eau. Les potagers ne peuvent pas être arrosés ainsi, les feuilles sont mouillées ce qui favorise le développement des maladies cryptogamiques.
Les arroseurs en bout de tuyau peuvent être mobiles, ou bien fixes dans le cas d’un arrosage enterré.

Les arroseurs mobiles :

  • L’arroseur oscillant est le plus couramment utilisé. Il procure un jet d’eau en éventail, qui est adapté aux surfaces rectangulaires. Préférez les arroseurs réglables pour une meilleure adaptation à votre surface, cela vous évitera de dépenser inutilement de l’eau.
  • L’arroseur rotatif est pourvu de bras horizontaux que la pression de l’eau fait tourner. Ils sont utilisés pour des surfaces circulaires et peuvent être réglables, ce qui est mieux pour la consommation d’eau.
  • Les arroseurs multi-surfaces sont équipés de buses et sont réglables pour s’adapter à différents types de surface : circulaires ou demi-circulaires, carrés, rectangulaires.
  • L’arroseur canon arrose en saccades. Il est souvent utilisé par des professionnels mais il existe des modèles pour des jardins de taille “normale”.

Les arroseurs fixes sont des modèles escamotables, en tuyères pour les surfaces les plus petites ou bien en turbines pour les plus importantes.

L’arrosage par micro-aspersion

C’est une pluie très fine qui arrose une surface jusqu’à 3 mètres. Délicate et économe, elle permet d’arroser un massif ou encore une petite portion engazonnée. Par contre, comme l’arrosage se fait par dessus, il n’est pas conseillé d’arroser le potager, vous risqueriez de créer un environnement humide qu’apprécie les champignons responsables de maladies. Le tuyau est fixé au sol et raccordé a des dérivations. Celles-ci sont terminées par des micro-asperseurs rehaussés par des pics. Les asperseurs doivent être installés tous les 1 mètres ou 2 mètres, en fonction de leur portée. L’installation est à basse pression.

La micro-irrigation

Les tuyaux poreux ou micro-perforés, à petit diamètre, laissent passer l’eau à basse pression à travers leur paroi ou bien par des trous situés à intervalle régulier. Parfaite pour toutes les plantations en ligne, cette méthode est économe et a l’avantage d’apporter l’eau au pied des plantes.
Le goutte-à-goutte arrose lentement mais régulièrement. Le système est également à basse pression. Après le filtre et le réducteur de pression situés après le programmateur, le tuyau est fixé au sol et reçoit des dérivations pour les micro-tuyaux auxquels seront ajoutés les goutteurs pour chacun des végétaux. Un bouchon termine le réseau.

L’arrosage enterré

Très technique quant au plan d’installation, il requiert la plupart du temps une étude technique réalisée par un professionnel.

  • Un plan à l’échelle du terrain doit être fait,
  • sur lequel seront dessinées les turbines en fonction des zones à arroser. Tracez au compas ces zones et complétez les manques avec des tuyères.
  • Les tuyaux sont placés ensuite, en calculant qu’un réseau (la somme des tuyères ou la somme des turbines) doit consommer moins d’eau que votre pompe n’en fournit.
  • Pour éviter trop de perte de pression en fin de réseau, tracez avec les tuyaux le plus court chemin.
  • Il ne vous reste plus qu’à creuser les tranchées, assez profond dans une région froide !
  • Installez votre matériel et testez chaque partie séparément avant de combler.